Nouveau soutien en matière de santé mentale pour les gars qui aiment les gars, pendant la pandémie

MAX Ottawa lance un nouveau programme de santé mentale pour mieux répondre aux besoins des gars GBT2Q en ce temps de crise de santé publique. 

Dans le contexte de l’épidémie de COVID-19, MAX Ottawa lance un nouveau programme virtuel de soutien par les pairs, animé par des bénévoles formés et destiné aux gars gais, bisexuels, bispirituels, queer et autres qui aiment les gars, cis et trans (GBT2Q). Nous sommes heureux d’annoncer le lancement du programme de soutien par les pairs à l’occasion de la Semaine de la santé mentale de l’Association canadienne pour la santé mentale (ACSM), qui a lieu du 4 au 10 mai. Le programme de soutien par les pairs s’inscrit à la fois dans l’engagement continu de l’organisme à maximiser la santé et le bien-être des gars qui aiment les gars, et dans sa réponse à la COVID-19. 

À compter de la semaine prochaine, les gars qui aiment les gars pourront prendre rendez-vous pour profiter d’une séance de soutien par les pairs. Les participants seront mis en contact avec des bénévoles qui seront à l’écoute et qui fourniront de l’aiguillage et des ressources en anglais et en français, selon les besoins. Les séances, d’une durée maximale de 45 minutes, seront offertes virtuellement ou par téléphone, de façon sûre et confidentielle. Dès la semaine prochaine, les gars GBT2Q pourront prendre rendez-vous par téléphone, par courriel ou sur le site web. 

Le bénévolat est devenu indispensable dans la réponse aux différents besoins nés de la pandémie. En ce sens, les bénévoles et les étudiants qui participent à ce programme ont une occasion unique de venir en aide à leur communauté.

Freddy Baril, un bénévole du programme de soutien par les pairs, a déclaré : « Je suis motivé à faire du bénévolat dans le cadre de ce nouveau programme parce que je connais personnellement des personnes homosexuelles qui vivent des difficultés en ces temps de crise. J’ai déjà bénéficié du groupe de soutien Body Image de MAX, qui a amélioré mon estime de moi, alors je suis maintenant impatient de jouer un rôle dans le soutien de nos communautés. »

Faites le premier pas pour devenir volontaire dans le cadre du programme de soutien par les pairs en examinant la demande.

« À la suite des recommandations des autorités sanitaires canadiennes sur l’éloignement physique, nous sommes inquiets des effets de cette mesure sur les communautés queer, qui sont déjà aux prises avec des taux plus élevés de solitude, de dépression et d’autres enjeux de santé mentale », a déclaré Roberto Ortiz, directeur général de MAX Ottawa. Lors de l’enquête Angus Reid, publiée en début de semaine, la moitié des Canadiens interrogés ont déclaré que leur santé mentale s’est détériorée pendant la pandémie. En outre, selon le rapport du Comité permanent de la santé publié en juin 2019 (La santé des communautés LGBTQIA2 au Canada), « les communautés LGBTQIA2 sont plus susceptibles que les personnes hétérosexuelles d’avoir des troubles de santé mentale, d’avoir des pensées suicidaires et de faire des tentatives de suicide ». 

Au niveau local, une récente enquête exhaustive sur la santé des hommes gais et bisexuels de la région, menée par le Dr Paul MacPherson, chercheur en épidémiologie clinique à l’Hôpital d’Ottawa, a révélé qu’un homme GBT2Q sur trois a été ou est aux prises avec une dépression, tandis que 25 % des hommes GBT2Q ne divulguent pas leur orientation sexuelle à leur médecin de famille. Ces inégalités sont directement liées à une stigmatisation et à une discrimination accrues. Ces facteurs, associés aux effets négatifs de l’éloignement social, rendent encore plus urgent le lancement de ce nouveau programme de soutien par les pairs. 

« La situation que nous vivons est sans précédent et l’accès aux soins de santé a toujours été difficile pour la communauté GBT2Q. Ce programme contribue à garantir que les besoins des gars qui aiment les gars ne soient pas négligés durant cette crise et qu’ils restent une priorité absolue pour les prestataires de soins de santé et nos communautés », a ajouté M. Ortiz. 

« Notre communauté a toujours réagi avec bienveillance lors de crises sanitaires, en particulier lors de l’épidémie de VIH/sida. Ce que nous cherchons à faire, ici, c’est de créer un espace où l’on peut entrer en contact avec d’autres membres de la communauté, et être reconnu, encouragé et soutenu dans les épreuves que l’on traverse actuellement », a déclaré Joël Xavier, coordonnateur en santé et mieux-être à MAX Ottawa. 

Pour savoir comment participer au programme de soutien par les pairs de MAX Ottawa, consultez le : https://maxottawa.ca/programmes/programme-de-pairs-aidants